Indexation du budget de mobilité et le remboursement des coûts du logement
Les bénéficiaires du budget de mobilité qui utilisent ce budget pour couvrir leurs frais de logement s’interrogent souvent sur la possibilité d’une indexation pour l’année suivante, afin d’augmenter leur remboursement. Voici quelques éléments de réflexion sur ce sujet.
L’impact de l’indexation sur le budget de mobilité
L’indexation du budget de mobilité, lorsqu’elle est appliquée, reste généralement limitée à quelques euros par mois.
Montant maximum : L’index peut augmenter le budget de mobilité de 0 à environ 20 € par mois, car l’employeur décide du pourcentage d’augmentation, dans la limite de l’index sectoriel des salaires.
Une grande majorité des entreprises ne procèdent pas à l’indexation du budget de mobilité pour plusieurs raisons :
L’indexation n’est pas obligatoire :
Elle reste une option que la direction peut choisir en fonction de son contexte économique.
Baisse des coûts des véhicules électriques :
Le coût des véhicules électriques, qui joue un rôle central dans le calcul du TCO (Total Cost of Ownership), a atteint un pic et commence à diminuer grâce à la chute des prix des batteries.
Décalage entre les indices :
Le budget de mobilité est basé sur le TCO des voitures de société, mais son indexation est liée à l’index salarial sect
oriel, ce qui ne correspond pas toujours à une réalité économique claire.
Contexte économique international :
L’indexation des salaires en Belgique nuit déjà à la compétitivité des entreprises sur le marché international. Beaucoup d’employeurs hésitent à reproduire cet effet sur le budget de mobilité.
Les contraintes de timing
L’indexation du budget de mobilité est souvent compliquée par le calendrier des décisions :
Index sectoriel :
L’indexation des salaires est généralement confirmée en janvier, ce qui laisse peu de temps à l’employeur pour décider si et comment appliquer une indexation au budget de mobilité.
Programmation des remboursements :
Les remboursements des coûts de logement liés au budget de mobilité doivent être programmés en décembre au plus tard, pour garantir un paiement dès janvier.
Reprogrammation administrative :
Modifier les montants des remboursements après janvier entraîne une surcharge administrative. Ce coût est souvent imputé au budget de mobilité, ce que les employés préfèrent éviter.
Quelles solutions possibles ?
Attendre la décision de l’employeur :
L’employé peut patienter jusqu’à la décision de l’entreprise concernant l’indexation. Cela peut retarder le remboursement des coûts de logement pour janvier (et parfois février).
Utiliser les montants existants :
L’employé peut demander un remboursement identique à celui de l’année précédente, sans attendre la confirmation de l’index.
Réallocation du budget :
L’employé peut utiliser le budget non alloué à d’autres dépenses en mobilité douce, au lieu de l’appliquer aux coûts de logement.
Régularisation en fin d’année :
Si une indexation a été décidée, l’employé peut demander, en décembre, le remboursement des sommes inutilisées pour son logement sur l’année écoulée.
Décision anticipée de l’employeur :
Certains employeurs choisissent de statuer sur l’indexation dès novembre ou décembre, permettant ainsi une programmation fluide des remboursements dès janvier.
Conclusion
L’indexation du budget de mobilité reste une décision complexe, dépendant des politiques internes de chaque entreprise et des contraintes économiques. Les solutions proposées permettent aux employés et employeurs de naviguer dans ce processus de manière adaptée à leurs besoins.
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